Mon coup de cœur dans la catégorie Jazz, l’album Paris par le : Sebastian Sternal Trio.
Il s’agit d’une édition récente
Paris : Sebastian Sternal Trio
Disque produit en 2010 par : www.stockfisch-records.de
Type d’enregistrement : Hybride CD / SACD
Existe également en Vinyl-LP 180g Order No. SFR 357.8068.1
Sebastian Sternal Trio
Sebastian Sternal : Piano
Sebastian Klose : Basse Acoustique
Axel Pape : Drum et percussions
Invitée : Anne-Marie Jean à la voix. (en français)
Sur ce disque, on sort quelque peu du répertoire classique et terme d’interprétation, la personnalité du trio ne passera pas inaperçue, la voix de Anne-Marie est haut perchée, super claire, l’espace sonore tri dimensionnel, comme je l’aime.
Un free jazz inventif, enlevé, avec juste ce qu’il faut de liberté pour rester en contact avec la ligne mélodique et fédérer tout public.
Sur la plage N°3, les paroles sont de Louis Aragon.
La voie de Anne-Marie Jean est gracieuse, portée à son sommet, quasi Angélique, grâce notamment à une prise de son impeccable, qui nous plonge dans l’univers immédiat de l’endroit où elle se trouvait lors de l’enregistrement, ça fourmille de détails, la réverbération omniprésente.
On est aux antipodes du jazz afro-américain, c’est un constat, pas une critique :-)
Günter Pauler a encore fait un travail remarquable, on entend sa touche particulière dans cet enregistrement, cette ambiance qui fait la réputation du label Stockfish Records depuis ses débuts, la musique est posée sur fond d’un grand silence.
Un environnement sonore riche en harmoniques, en vocalises et dont la dynamique en surprendra plus d’un si votre système est capable de toute la retranscrire.
Ce disque rejoint mes autres références dans la catégorie Jazz.
Titre de l'album Paris du Sebastian Sternal trio
Il s’agit là d’une interprétation moderne aux accents jazz, le Sebastian Sternal Trio nous fait voyager dans leur univers coloré à nul autre pareil, j’aime ce style décalé.
On est parfois à la frontière des musiques actuelles et du jazz, les parapluies de Cherbourg avec Françoise Dorleac et Catherine Deneuve, je m’avance également à faire un rapprochement de style avec Keith Jarreth, Jacky Terrasson, sur certains passages, succulent à s’en délecter les tympans.
Il est troublant également de constater une similitude de style sur la plage N°5 avec Michel Petrucciani Trio (avec Steve Gadd et Anthony Jackson), je considère ceci comme un compliment à leur faire.
Malgré toutes ces impressions fugaces, le Sebastian Sternal Trio possède sa propre identité.
Cerise sur le gâteau, Anne-Marie Jean chante en français, ce qui nous change des productions anglos.
Question bruit de fond … c’est le silence absolu; que du bonheur.
Reste à écouter, vous trouverez le lien pour faire jouer quelques extraits de cet album, histoire de vous laisser séduire : http://www.stockfisch-records.de/stckff/sf_stockfisch_e.html
Conclusion
Toujours à la production Günter Pauler nous gratifie d’une qualité de son impeccable et d’un genre éclectique, j’ai trouvé que 46:40 minutes, ce n’était pas assez… en fait 46:36 très exactement ;-)
Mais non seulement ça, mais le piano, dynamique à souhait sonne juste, la basse, les percussions … giclent, jaillissent, s’effleurent, se caressent, puis reprennent leur place initiale.
Cet enregistrement est livré en multipistes SACD ou stéréo, la qualité est irréprochable, comme Stockfish nous a habitué à l’être, ils restent une référence dans le domaine.
Les moniteurs de studio utilisés pour masteriser ce disque sont toujours et encore des B&W 801 D, les amateurs apprécieront.
Le mot : impeccable me semble presque en dessous de la réalité, je devrais dire : modèle du genre, exceptionnel, organique, palpable, quasi sublime, … liste non exhaustive
Ce disque comblera les attentes des audiophiles les plus exigeants ainsi que les mélomanes avertis, la voix particulière de Anne-Marie Jean, ravira celles et ceux qui sont habitués aux sonorités cristallines, une voix d’enfant dans un corps de femme, sur la plage N°3 très proche de la voix du petit garçon qui interprète le soliste dans le film « Les Choristes ».