J'ai pu voir Radu Lupu jouer les impromptus de Schubert à Bordeaux il y a longtemps, c'est un pianiste extraordinaire, la sensibilité de son jeu l'a fait privilégier le répertoire de Schubert. On dit qu'il a un sens de la perfection qui le fait redouter et fuir les enregistrements, d'où une discographie pas vraiment pléthorique (quoique j'en vois quand même un paquet sur amazon). J'avais aussi lu un article de diapason dont l'auteur le considérait comme le plus grand pianiste classique (on en a tous un ceci dit).
Je crois deviner que c'est lui qui joue à gauche dans le concerto pour deux pianos, reconnaissant un jeu plus piqué que son partenaire, plus espiègle.
Équilibre: Basse bien distincte, les pianos sont retranscrits dans toute leurs gammes, les montées en puissance sont magistrales, tant dans le grave que l'aigu.
Dynamique: Il y a un coffre dans le grave émanant du corps du piano, une amplitude très importante pendant les envolées.
Image: (-0.1) Les deux solistes (si on peut dire?) sont très bien délimités, les cordes au second plan derrière également, formant une scène sonore organisée et stable, quoiqu'un peu floue au centre.
Timbres: (-0.05) Une présence incroyable à fort niveau. Peut être un manque de verdeur des timbres.
Définition: (-0.1) Beaucoup de détails dans le touché de chaque pianiste, malgré la distance apparente.